Nous vous offrons à lire ou relire un texte de Richard qu’il avait écrit en réouverture de sa saison après la pandémie du Covid. Ce texte apparaît aujourd’hui comme un testament moral qu’il nous lègue :
IL Y A TOUJOURS UN RÊVE QUI VEILLE
Les temps sont difficiles ils nous invitent à la réflexion.
Le poète nous pousse à réinventer le monde et à le partager.
Touchés au cœur, nous pleurons nos amis disparus, nous ne comprenons pas et portons de grandes colères et de lourdes tristesses.
Il nous faut coûte que coûte naître à nouveau.
Ouvrir notre TOURSKY
VIVE LA VIE , dans le cadre de FAITES DE LA FRATERNITÉ donne à notre prochaine saison la direction de cette renaissance.
Retrouvons-nous vite avec notre courageuse équipe et sa première de corvée Françoise Delvalée qui la dynamise.
Défendons obstinément notre théâtre, cherchons ensemble les moyens de mettre l’humain au centre de tous nos projets, affirmons avec Neruda « que la poésie est indestructible ».
Ne perdons plus de temps, effrayons la bêtise.
Gardons avec lucidité notre front au dessus de nous mêmes.
Chantons à tue-tête pour l’Education, la Recherche, la Santé, la Création, la Nature, les Animaux, tous les Arts, et comme Vladimir Maïakoski, appelons les artistes à tirer de la boue la République.
Donnons des forces aux faibles et clouons, mais avec tendresse, le bec, à ceux qui ne cessent de proclamer que la culture est un luxe improductif.
Sortons des fictions liées au profit.
Tant que la société sera dominée par l’argent, les hommes seront toujours sûrs d’en manquer, alors changeons l’orthographe de ça vaut le Coût pour ça vaut le Coup.
“Il faut éclairer le peuple et non l’endormir” disait Robespierre.
Passons à la fraternité des cultures et dans un élan d’humanisme à la fraternité des cœurs.
Rassemblons les hommes et les femmes libres, aimons la vie et suivons les poètes.
Inventons le temps de la fraternité en transformant dès demain matin notre idéal universel en projet de société concret.
Pour quelle société voulons-nous être libres ?
Le rayonnement culturel fera la différence. La culture, cette passerelle fraternelle qui nous relie à la Mémoire de l’intelligence des hommes sera l’outil de nos résurrections.
“Seul celui qui agit se tient au chevet de l’humanité” nous dit notre ami Bruno Bisaro.
Faites de la fraternité. Il n’est plus l’heure de s’émouvoir dans nos cabinets de réflexion, mais il est grand temps de ne plus en perdre et de chercher ensemble les moyens de stopper ces emballements fous qui nous précipitent pour des profits empoisonnés vers les catastrophes annoncées.
Richard Martin
RICHARD MARTIN, COMÉDIEN
« Comédien, le talent de Richard Martin est aujourd’hui internationalement reconnu :
avec force, avec pudeur, à la fois tendre, touchant, révolté et pathétique, il se bat avec le verbe et une sensibilité particulière qui touche à l’intelligence du cœur » – Libération
Cinéma – Télévision
Il a tourné, entre autres, sous la direction de : Michel Polac, René Lucot, Nat Lilenstein, Roger Kahane, Jacques Cornet, Bernard Queyzanne, Bernard Bouthier, Eric Le Hung, Jean Dasque, Jacques Ordines, Jean Prat, Yves-André Hubert, Guy Lessertisseur, Gérard Clément, Jean-Louis Fournier, Yves Gautier, Claude Faraldo, Maurice Frydland, Yves Boisset, Bertrand Blier, Oleg Fessenko, Roustam Ibraguimbekhov.
Théâtre
Le Journal d’un fou, de Gogol, mise en scène Tania Sourseva, 1969
Les Brigands, de Schiller, mise en scène Antoine Bourseiller, 1970
Phèdre de Racine, mise en scène Antoine Bourseiller, 1970
Les Réfrigérés, de Sylvain Boran, mise en scène M. Cabridens, 1972
Le Journal d’un fou, de Gogol, reprise pour un enregistrement à la télévision, 1973
Le Train de l’aube, de Tennessee Williams, mise en scène Franck Andron 1973
Qui n’a pas son minotaure ? de Marguerite Yourcenar, mise en scène Franck Andron, enregistrement par la télévision, 1974
Onirocri, spectacle réalisé par Antoine Bourseiller – cour d’Honneur du Festival d’Avignon, 1975
Le Vide-ordures, de P. Castagnier, M. Frot et Richard Martin, 1975
Les Bouquinistes, textes et mise en scène Antoine Tudal, 1976
La Maison de sable, de Tennessee Williams, mise en scène Franck Andron, création au Théâtre Toursky 1983, puis représentation au Forum de la Culture de Salon
Cyrano de Bergerac, d’Edmond Rostand, mise en scène Jean Claude Nieto, 1984
Sammy, d’après Ken Hugues, mise en scène Jacques Hansen, 1986
Cargaison, textes et mise en scène Michel Simonot,1990
Le Réformateur de Thomas Bernhard mise en scène Bernard Vezat, 1991
Chveik au terminus du monde, de et mise en scène Wladyslaw Znorko, 1994
Ulysse à l’envers, de et mise en scène Wladyslaw Znorko, 1994
La Cabale des dévots, de Boulgakov, mise en scène Sergueï Artsibachev, 1998
Othello, d’après Shakespeare, mise en scène Serge Limbvani Aliune, 1999
Le Pain dur, d’après le roman de Paul Claudel, mise en scène Alain Barsacq, 2004
Réception du diable, d’après l’œuvre de Henri-Frédéric Blanc, mise en scène Christian Leblicq 2005, au Luxembourg 2006, en Belgique et à Valenciennes, 2007
Pierre et le loup, avec l’Orchestre d’Avignon, dans le cadre des Nuits Pianistiques, 2006
Si l’Arménie m’était contée, 2007
Kilda, l’île des hommes-oiseaux, mise en scène Tatiana Stepantchenko, Valenciennes, 2007
La Révolte des fous, d’après l’œuvre de Henri-Frédéric Blanc, mise en scène Tatiana Stepantchenko avril et décembre 2008, Valenciennes et Festival d’Avignon, 2009
Job ou l’errance du juste, adaptation de Serge Sarkissian, avec Michael Lonsdale et Lévon Minassian, Théâtre Comœdia – Aubagne et Théâtre Toursky 2009, Auditorium Jacques Tati –
St Germain-en-Laye et Temple de l’Etoile – Paris 2010, Basilique Notre-Dame – Nice, 2011
Le murmure des vents et les variations de l’âme, mise en scène Serge Sarkissian, 2010
Éloge de la Folie d’Erasme, mise en scène Serge Sarkissian, 2012
L’ombre du Nazaréen, mise en scène Serge Sarkissian, 2013
Yeraz, mise en scène Serge Sarkissian, 2015
Regards poétiques, avec Michael Lonsdale, mise en espace Serge Sarkissian, 2016
Thank you Ferré, avec Didier Lockwood et Lévon Minassian, 2016
Les Guérisseurs de Rufus, mise en scène Rufus 2017
La Mémoire et la Mer, avec Richard Martin, Vincent Beer-Demander et l’Académie de mandolines de Marseille, 2017
À l’Amour Citoyens !, avec Richard Martin, Didier Lockwood, Marie-Claude Pietragalla et Lévon Minassian, 2017
La Mémoire et la Mer, avec Richard Martin, Vincent Beer-Demander, Claude Salmieri, Philippe Gallois, Maxime Vagner, Olivier Destephany, Grégory Daltin, 2019
Et hop, Les Guérisseurs ! de Rufus, mise en scène Rufus 2019
Poètes du bitume, avec Dooz Kawa, Dah Connectah, Féloche, 2019
La Mémoire et la Mer, avec Richard Martin, Vincent Beer-Demander, 2019
Petit boulot pour vieux clown, de Virginie Lemoine avec Richard Martin, Pierre Forest, Serge Barbuscia, 2022
Opéra
Interprétation :
Erwartung, d’Arnold Schœnberg, mise en scène Antoine Bourseiller – Opéra de Nancy
La Cantate d’octobre, de Chostakovitch, mise en scène Antoine Bourseiller – Opéra de Nancy
Enregistrements CD
Richard Martin dit Alma Matrix de Léo Ferré – Editions La Mémoire et la mer 1999
Richard Martin dit Aragon – Editions L.A.M 2000
Richard Martin dit La Mémoire et la mer – Editions du Petit Véhicule 2006
Fêtes de la patience, Richard Martin dit Rimbaud – Éditions du Petit Véhicule 2006
Une saison en enfer, Richard Martin dit Arthur Rimbaud – Éditions du Petit Véhicule 2009
Je est un Autre, Lettres d’Arthur Rimbaud dites par Richard Martin – Éditions du Petit Véhicule 2009
L’Eloge de la folie, d’Erasme avec Richard Martin et Michael Lonsdale 2010
RICHARD MARTIN • METTEUR EN SCÈNE
Richard Martin est aussi un créateur. Sa formation de plasticien le dirige rapidement vers un théâtre basé sur l’image. Ses créations sont des voyages poétiques au cœur de la misère, une plongée dans l’encre de la vie. Un théâtre total, démesuré.
Sa vision décrit le quotidien de ces marginaux oubliés qu’il peints sans fard avec un réalisme à la fois drôle, léger, révolté ou désespéré, mais toujours avec tendresse. Ses mises en scène, baroques et surréalistes, donnent à voir cent choses à la fois. Elles montrent ce que le verbe ne dit pas, sans jamais diriger le regard du spectateur, créant ainsi un sentiment de liberté.
Ces fresques sont des spectacles où le visuel frappe d’entrée mais où le texte, s’il existe – Thomas Bernhard, Marguerite Yourcenar, Léo Ferré, Dominique Cier, Antoine Tudal, Tennessee Williams… – est remarquable par sa qualité et où la musique par ses moyens actuels emplit l’espace. Ces spectacles ont été présentés et partent régulièrement en tournée dans le monde entier : France, Russie, Suisse, Maroc, Albanie, Roumanie, Algérie, Italie, Espagne, Monaco, Québec, Tunisie, Liban, Belgique, Russie, etc.
Mises en scène et interprétation
L’île des chèvres, de Hugo Betti, 1970
Le Funambule, de Richard Martin, 1971
Show les larrons de Fourest, Vian, Tzara et Jarry, 1971
L’Histoire d’Obaldia : l’azote – les jumeaux étincelants de René Obaldia, 1972
Plouft, le petit fantôme ,1974
Ploutos, d’Aristophane, 1974 et Festival d’Avignon, 1976
La Mère, de Brecht, 1978
Je t’aime, de Richard Martin, 1979
Les Emigrés, de Mrozec, 1981
Il fera jour, demain de Dominique Cier et Richard Martin, 1993
Et qu’ont-ils à rentrer chaque année les artistes ? de Léo Ferré 1995, 1996 et 1997
La Décharge, Opéra des rats de Richard Martin, dialogues de Léo Ferré, 1996
Richard Martin dit Aragon, 2002
Allo ? Le temps ? de Léo Ferré, 2003
La Poésie fout le camp, Rimbaud, 2004
La Méthode, de Léo Ferré
Poètes… vos papiers, de Léo Ferré
La Mémoire et la mer, de Léo Ferré
Technique de l’exil, de Léo Ferré et Richard Martin
Alma Matrix, de Léo Ferré
Alma Matrix, de Léo Ferré, accompagné par Yerso et Lévon Minassian
Y’en a marre, de Léo Ferré 2011
Amour et Anarchie, de Léo Ferré 2012
Grande Nuit Léo Ferré 2013. Mise en scène par Richard Martin et avec Richard Martin, Michel Bouquet, Pierre Arditi, Marie-Claude Pietragalla, Julien Derouault, Michel Hermon, Angélique Ionatos, Didier Lockwood, Michaël Lonsdale, Luca Lombardo, Lévon Minassian, Rufus, Sapho, Francis Livon, Leda Atomica, Jacques Chalmeau, Michel Boudoncle, José Corréa, Philippe Nahon, Yerso.
La Méthode, de Léo Ferré, 2014 avec Leda Atomica
Regards poétiques, avec Michael Lonsdale, mise en espace Serge Sarkissian, 2016
Thank you Ferré, avec Didier Lockwood et Lévon Minassian, 2016
Mises en scène
Elle est pas belle la vie ? d’Antoine Tudal et Richard Martin, 1975
Orinovie, de Richard Martin, 1977
Le Légataire universel, de Regnard, 1982
L’Opéra des rats, de Léo Ferré et Richard Martin, 1983
Minetti, de Thomas Bernhard, 1987
Le Concert, de Richard Martin et Léda Atomica, 1988
Viens, on s’en va de Richard Martin, 1993
Mathilda, de Michel Dossetto, 2015
Sois un homme mon fils, de Richard Martin et Bouchta 2019, 2020, 2021, 2022
Mises en espace et interprétation
Ludwig ! Réponds ! T’es sourdingue ma parole, avec l’Orchestre Philharmonique de Marseille dirigé par Franck Villard, 2006
La poésie crie au secours ! avec l’Orchestre Philharmonique de Marseille dirigé par Philippe Nahon, 2008
La Mémoire et la Mer avec l’Orchestre de l’Académie de Mandoline de Marseille dirigé par Vincent Beer-Demander, 2019
À l’Amour Citoyens ! avec Marie-Claude Pietragalla, Didier Lockwood, Levon Minassian, Serge Arribas, 2019
Mises en scène d’opéra
Don Giovanni, de Mozart, direction musicale de Franck Villard, 1999
Un Monde de la lune, d’après Haydn, de Richard Martin, 2006
La Flûte enchantée, de Mozart production La Fabrique Opéra au Dôme, direction musicale de Jacques Chalmeau, 2015
Carmen, de Bizet production Opéra Studio Marseille Provence au Dôme, direction musicale Jacques Chalmeau, 2016
RICHARD MARTIN, DISTINCTIONS & NOMINATIONS
2001 – Chevalier des Arts et des Lettres
2009 – 1ère Biennale Internationale des Théâtres du Monde sous le haut patronage du roi Mohammed VI au Théâtre National Mohammed V (Rabat, Maroc). La cérémonie d’ouverture a rendu hommage à Richard Martin, seul artiste français honoré, et à d’autres hommes et femmes de théâtre qui œuvrent pour le renforcement de l’échange culturel avec le Maroc.
2011 – Nomination en Macédoine : « Acteur de l’Europe et de la Méditerranée »
2019 – Décoré de la médaille de l’Ordre de l’Amitié entre les peuples.